Les légumineuses creusent leur sillon en Occitanie
La filière des légumineuses à graines s’est structurée en Occitanie autour de l’association Fileg, qui réunit 80 partenaires de l’amont à l’aval.
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« Les légumineuses sont une culture d’avenir car les protéines végétales ont le vent en poupe », assure Édouard Cavalier, producteur de pois chiches à Fourques (Gard) et président de l’association Fileg (Filière légumineuses Grand Sud), créée en 2022. Sur son exploitation de 120 hectares, 50 hectares sont cultivés en riz de Camargue, 30 hectares en blé dur, 15 hectares en tournesol, 12 hectares en semences hybrides (colza, sorgho), 10 hectares en pois chiche et 3 hectares en vigne.
Implanté il y a une vingtaine d’années, « le pois chiche est une excellente tête de rotation, adaptée à la consommation humaine, sans besoin d’eau, peu exigeante en intrants et simple à conduire », poursuit-il. Cependant, face aux attaques d’héliothis, les producteurs se trouvent démunis faute de solutions phytosanitaires efficaces.
Autre frein : les petits rendements. « Selon les années, ils oscillent entre 15 et 30 q/ha, en raison des aléas climatiques et du manque de variétés modernes », précise Édouard Cavalier. Grâce à un contrat établi avec la coopérative Arterris, garantissant un prix minimum de 650 €/q, l’agriculteur parvient à couvrir ses charges.
Booster la dynamique régionale
Avec près de 100 000 hectares cultivés en 2024, dont 43 % destinés au soja, l’Occitanie reste une région phare de production de légumineuses, même si elle a cédé sa première place en raison de rendements en berne et d’impasses techniques non résolues. Aussi, l’association Fileg s’est fixé pour mission de lever ces freins, en lien avec les instituts de recherche.
Elle a noué des partenariats avec la restauration collective, mis en place des tests de farines mixtes et travaille à une meilleure visibilité de ces cultures auprès du grand public et des acteurs de la transformation. Un observatoire économique est en cours de construction. Pour sa coordinatrice, Cyrielle Mazaleyrat, l’enjeu est d’accroître l’offre : « Il y a une réelle demande, mais un déficit de volumes. Pour y répondre, nous devons fédérer les transformateurs et mettre la grande distribution autour de la table. »
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